Wakan Tanka

 

Vivant en symbiose avec la nature, ils considéraient que le monde comprenait deux parties, le visible compréhensible, explicable et d’une certaine manière prévisible et l'invisible incompréhensible qui était régi par des puissances mystérieuses.

Ces puissances les Sioux les appelaient Wakan et au dessus de tout il y avait Wakan Tanka, pour les Algonquins c'était  Manitou, le grand esprit dont vous avez tous entendu parler dans les westerns de votre enfance.

L'expression grand esprit est une traduction réductrice de Wakan Tanka et de Manitou faite par les missionnaires pour apporter de l'eau au moulin du monothéisme. Tanka signifie grand mais Wakan veut dire puissance, pouvoir, avec, en outre, une idée de mystère et de sacré. Une bonne traduction de Wakan Tanka est donc grande puissance mystérieuse, en gardant à l'esprit que c'est chez les Indiens ce mot a un sens collectif.

Le soleil est Wakan, la lune, le tonnerre et les éclairs, la vie, la mort sont aussi Wakan. Les Sioux attribuaient du mystère à ce qu'ils ne pouvaient expliquer et en particulier aux choses nouvelles pour eux. C'est ainsi que le fusil fût qualifié de Wakan, son nom fut le fer au pouvoir mystérieux. l'alcool fût aussi qualifié de Wakan et nommé eau mystérieuse, de même le cheval fût Wakan, les Sioux le nommèrent le chien au pouvoir mystérieux, car avant de disposer du cheval, ils n'avaient que le chien comme animal de bât. La notion de Wakan est donc la base de la religion des Indiens des plaines.

 

 

Il fallait donc invoquer Wakan Tanka comme vous le voyez sur ces diapositives

pour se concilier les bonnes grâces des puissances mystérieuses.

 

 

 

 

 

 

 Ceux qui servent d' intermédiaires entre les hommes et les pouvoirs mystérieux sont les chamanes que les blancs et les missionnaires ont nommé par dérision sorciers puis à tort hommes médecine. Eux seuls, connaissent la manière d'entrer en contact avec Wakan Tanka et les puissances Wakan. Ce sont les Hommes Sacrés et les Hommes Médecine, en sioux les hommes médecine sont nommés les hommes des racines et des plantes. Hommes sacrés et Hommes Médecine sont deux catégories sociales proches mais différentes pour les Indiens, ils sont auto proclamés et reconnus en fonction de leur charisme et de leur capacité à dialoguer avec les puissances mystérieuses.

Les quatre vertus cardinales prisées au premier chef par les Sioux sont la bravoure, la générosité, la détermination et l’intégrité. Ces vertus étaient indispensables pour être reconnu comme chamane.

 Voici un Homme Sacré qui était aussi un célèbre chef charismatique,

il s'agit de Sitting Bull, le Taureau assis,

Tatanka Yokanta en sioux.

Il est né en mars 1831 et mort en décembre 1890.

 Il aimait à répéter " Tous les êtres ou objets que je croise me parlent."

 

 

 

 

 

L'animal sur lequel se fonde principalement la religion est le bison, ne parle-t-on pas d'une civilisation du bison pour désigner la culture des Indiens des plaines au 19ème siècle. Pour les Indiens le bison était sacré. Ils le tuaient, le mangeaient et lui vouaient un culte, ce qui pour eux n'était pas antinomique. Car la nourriture ne servait pas seulement à satisfaire leurs besoins physiologiques mais à entrer en communion avec le peuple bison et avec Wakan Tanka qui l'avait donné aux Sioux. Noter l'analogie avec la messe. La nourriture est Wakan car elle donne la vie.

Le bison fournissait la quasi totalité de ce dont les indiens avaient besoin pour vivre, les voici massacrés par les blancs

 et parmi les bisons,

 

 

 

 

 

 

 il y avait le bison blanc, c'est à dire un animal albinos, très rare et plus sacré que les autres.

   

 Selon la tradition ou la légende, c'est une femelle bison blanc qui, après s'être transformée en femme céleste, a fait connaître aux Indiens la pipe sacrée et les rites qui s'y rattachent. Outre l’usage de la pipe sacrée, les quatre principaux rites  font l'objet de cet exposé, à savoir  

le bain de vapeur,

la recherche de la vision,

la danse du soleil,

le dialogue avec les esprits.

Les quatre rites qui seront passés sous silence sont ceux jugés les moins originaux à savoir le rite funéraire de la garde de l'âme d'un défunt, le rite de la puberté chez les filles (ils chantent le chant du Bison), le rite de l’apparentage ( frère de sang et fils adoptif) et le jeu de la balle ( ils lancent la balle en hauteur).

La totalité de ces rites ont été plus ou moins bien décrits par des européens au cours du 19 ème siècle. Il semblerait que l'on puisse les dater du tout début du 18 ème siècle, période durant laquelle l'établissement des Indiens dans les grandes plaines de l'ouest du Missouri fût rendu possible grâce à la généralisation de l'usage du cheval pour la chasse du bison.

C'est un Homme Sacré Sioux nommé Elan Noir (Héhaka Sapa) qui les a révélés au grand public américain en 1932. Voici à l’écran les rééditions de son récit. Jusque là, les Sioux avaient considéré que leurs rites étaient trop sacrés pour être divulgués à des non indiens.     

Elan noir est mort en 1950 dans la réserve de Pine Ridge Dakota du Sud.