Traditions et mœurs des Indiens des plaines.

 

Le terme religion n’existe pas dans les différents dialectes Sioux, ils parlent de traditions. Ceci explique le titre de l’exposé, pourtant c’est bien d’une véritable religion qu’il s’agit.

L’origine chaminique de la religion des indiens des plaines, dont celle des Sioux constitue la forme la plus aboutie, semble être circumpolaire, ce qui vient appuyer la thèse de l’origine sibérienne des indiens transitant par l’Alaska pour atteindre le continent Nord-Américain.

Voici l’Amérique du nord indienne telle qu’on la représente habituellement. Les Sioux étaient dans le Minnesota à la fin du XVI ème siècle et formaient trois groupes semi nomades : les Nakotas (dialecte Yankton), les Dakotas (dialecte Santee) et les Lakotas (dialecte Teton). C’est de leurs conflits avec les Chippewas que vient l’appelation Sioux, déformation du mot péjoratif chippewa Nadowissioux ( les vipères), par les trappeurs français. Au milieu du XVII ème siècle, les Sioux sont repoussés par les Algonquins armés de fusils obtenus auprès des blancs, ils franchissent le Missouri et occupent les territoires compris entre cette rivière et les Montagnes Rocheuses, c’est là qu’ils découvrent l’utilisation du cheval.

 Au début du XIX ème siècle, ils sont dans ce qui est actuellement les deux Dakota, le Nebraska, le Montana et le Wyoming. Ce qui est représenté en jaune sur la carte. Ils considèrent que les Collines Noires (Black Hills) du Dakota du Sud sont le berceau sacré de leur peuple,

Les Sioux étaient tous animés d’une grande spiritualité et leur comportement quotidien était régi en permanence par des règles et des impératifs spirituels et religieux.

La première analyse des conceptes fondamentaux de la spiritualité des Sioux fût faite par le géographe Joseph Nicollet en 1830. Les missionnaires, comme le célèbre père de Smet, un jésuite Belge, n’en ont donné que des aperçus parcellaires, très déformé touchant à la caricature. Dans tous les cas l'importance de la religion dans la vie des Indiens a été largement sous-estimée.

Les sociétés des plaines étaient nomades et guerrières, cependant les échauffourées qui les opposaient les unes aux autres n’avaient pas l’ampleur des confrontations majeures qui opposèrent les Indiens aux Blancs.

L’honneur du guerrier reposait sur le fait de toucher l’adversaire et de compter des coups. L’éthique traditionnelle était fondée sur la vaillance, le stoïcisme et l’expérience individuelle du divin. Pour être digne d’être vécue, la vie devait être perçue comme une longue cérémonie transformant le quotidien en aventure mystique. Chaque individu cherchait sa voie par une quête personnelle qui reposait sur l’espoir d’ entrer en contact avec les forces surnaturelles de l’univers au cours d’une vision. 

Ils vivaient en bandes composées de plusieurs familles sous les ordre d'un chef. Les bandes se regroupaient, temporairement, lors d'évènements importants à caractère religieux ou social, pour former  la tribu, les Sioux disent la nation.

 Voici comment les peintres les ont représentés à la fin du 19ème siècle et de nos jours,


                    

et les voici tels qu'ils étaient encore en 1924 au Canada, non loin du Montana.

    


    

Les Indiens accordaient une grande importance à leur aspect extérieur  et les parures avaient une signification. Elles annonçaient la bravoure de celui qui les portait ou la protection dont il bénéficiait de la part de puissances mystérieuses, car ils s'étaient dotés d'une religion  chamanique très élaborée et sanglante, correspondant à leur perception du monde. Pour un Indien en effet, la réussite de toute entreprise, comme par exemple:  la victoire sur l'ennemi ou la capture du gibier dépendait de la volonté de puissances invisibles qu'il fallait impérativement se concilier.