PATCHWORK AMERICAIN
Le patchwork n'est pas qu’Américain, il a
une histoire qui nous touche particulièrement, puisqu’elle commence avec
l’émigration d’Européens et qu’elle nous revient en force depuis 3 ou 4
décennies.
Les « premiers Américains », étaient des
Anglais encouragés par l’Angleterre à émigrer. Elle préférait voir au
loin ses adversaires religieux/politiques. Elle les encourageait
également à ouvrir de nouveaux comptoirs et colonies en Amérique du Nord
pour faire fructifier les affaires.
Certains de ces premiers Américains
durent faire face à la pénurie et apprendre à tirer parti du moindre
bout de tissu. La survie des défricheurs de terre dépendait beaucoup de
l’épargne et de l’ingéniosité de leurs femmes.
La 1ère vague d’émigration progressa vers
l’Ouest,traversa les Appalaches pour s’établir dans l’Ohio, le Missouri
et le Mississipi vers 182O. ( ils parcoururent parfois, jusqu’à 3000 kms)
La 2ème vague franchit les
Montagnes Rocheuses (entre la Californie et l’Oregon).
Nuits glaciales, hivers longs et
rigoureux en Nouvelle Angleterre eurent pour effet de mettre les
Anglaises des couches pauvres à l’ouvrage (les Hollandaises dans la Baie
d’Hudson les imitèrent). Les vêtements usagés furent coupés en petites
chutes, engrangées dans un « sac à chutes ». Des quilts étaient
fabriqués selon les besoins (ex : la literie s’agrandissait au fur et à
mesure des besoins). Pas de ciseaux, pas de problème : le tissu se
déchire. Pas de double décimètre, pas de problème non plus, a main, les
doigts, les phalanges, la paume de la main sauront y remédier en créant
des rapports. Ex : entre écartement des doigts et hauteur de l’index ou
écartement entre index et majeur et grandeur totale de la main.
Le QUILT protégeait
du froid, emballait biens et provisions des pionniers dans les
chariots, servant parfois même de linceul à ceux qui mouraient en cours
de route.
Né de la nécessité, le « rapiécé » s’est
vite enrichi d’une fonction ludique pour devenir un mode d’expression à
part entière ?
Le Quilt cher au cœur des Américains
est venu d’Angleterre à la période coloniale.
Mais, confectionner un quilt était aussi
une occasion de se rencontrer, d’apprendre les dernières nouvelles, de
se RESTAURER et de DANSER.
Sans esprit de solidarité, la vie dans
l’Ouest aurait été pénible, ainsi des relations de voisinage (de
plusieurs kms même) se nouèrent et les évènements (mariage, fiançailles,
passage à l’âge adulte, départ, deuil) furent prétexte à des rencontres.
Ainsi, des quilts furent confectionnés alors comme témoignage d’estime.
Ils pouvaient obéir aussi à des intentions charitables.
Les premiers quilts imprégnés de motifs
décoratifs apportés de la mère patrie des immigrants. ornèrent la
maison des colons.
Dans les années qui suivirent, les
Américains boycottèrent les produits anglais lorsqu’ils purent cultiver
à grande échelle le coton. S’en suivit une production de masse de
cotonnades imprimées et, la révolution industrielle survenant, il y eut
un grand retentissement sur la créativité. Ainsi, le « vert » sera sacré
« vert indépendance » ; le bleu « deviendra « le bleu fédéral ». Sans
compter l’avènement de la machine à coudre.
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